DE BEETHOVEN Á VINTEUIL
Variations autour de la sonate n°32 op.111 de Beethoven
Un clin d’oeil contemporain de jazz à l’ultime sonate pour piano de Beethoven qui nourrit chez Proust, d’après un témoignage direct, un épisode de la fameuse petite phrase de la Sonate pour piano et violon de Vinteuil. Une chimère que le romancier dit lui-même puiser aussi aux sources de Saint-Saëns, Franck, Schubert et même Wagner. Où l’improvisation rejoint ici par son caractère éphémère la volatilité de l’insaisissable petite phrase, instrument de la mémoire involontaire.>
"Elle était encore là comme une bulle irisée qui se soutient. Tel un arc-en-ciel dont l’éclat faiblit, s’abaisse, puis se relève et avant de s’éteindre, s’exalte un moment comme il n’avait pas encore fait : aux deux couleurs qu’elle avait jusque-là laisser paraître, elle ajouta d’autres cordes diaprées, toutes celles du prisme, et les fit chanter * ."
* Du côté de chez Swann, t. I, p. 346.