Des mots à la clef
C onformément à son ambition de constituer un événement profondément enraciné dans le contexte culturel et territorial du département de l’Aisne, le Festival de Laon oriente en 2022 son programme pour marquer l’implantation de la Cité internationale de la langue française au château de Villers-Cotterêts.
En évoquant « Des mots à la clef » et en jouant sur ces termes, le projet conduit chaque concert à privilégier des œuvres s’appuyant sur un texte ou un argument littéraire.
Le concert d’ouverture en est particulièrement symbolique et prestigieux, avec l’Orchestre Philharmonique et la Maîtrise de Radio France dans la musique de scène de Fauré pour Caligula, d’après la tragédie d’Alexandre Dumas, précisément natif de Villers-Cotterêts.
C’est aussi dans le même esprit la commémoration du 400e anniversaire de Molière, avec un exceptionnel programme du Poème Harmonique autour des musiques de Lully, mais aussi avec l’Orchestre de Picardie, Mozart et Strauss, de Don Giovanni au Bourgeois gentilhomme.
La langue française mise en musique est encore à l’honneur avec l’opéra Iphigénie en Aulide de Gluck, inspiré de Racine et intégralement donné en concert par le Concert de la Loge de Julien Chauvin.
Tout un aréopage de poètes français, de George Sand à Prévert, dialogue en outre avec Marianne Denicourt et les oiseaux autour du piano de Vanessa Wagner.
Beaucoup d’autres surprises alimentent par ailleurs au-delà de la France ces entretiens de la musique et des lettres. De l’oratorio à l’opéra, de la cantate à la messe, du lied à la chanson, tous les genres représentés ici font en effet explicitement ou implicitement appel à un texte littéraire, profane ou sacré.
Confortant également les évolutions amorcées lors de sa précédente édition, le festival accentue sa décentralisation sur le secteur Laon-Soissons qui est déjà institutionnalisé à travers des coproductions régulières avec la Cité de la musique et de la danse. L’église de Royaucourt et l’abbatiale Saint-Yved de Braine ajoutent ainsi leur prestige patrimonial à ce circuit, tandis qu’à Laon, le cloître de l’ancienne abbaye St-Jean (Préfecture) accueille le festival pour la première fois.

Comme chaque année, nous sommes impatients de retrouver le Festival de musique de Laon : sa programmation de choix, ses musiciens exceptionnels, ses équipes de professionnels et de techniciens engagés, un public connaisseur et reconnaissant et, bien entendu, les sites historiques et patrimoniaux de Laon qui rendent ce Festival unique. Merci à toutes celles et ceux qui font que ce festival existe et merci à nos anciens et illustres bâtisseurs et compositeurs des siècles passés qui, certainement, ne s’imaginaient pas que leurs arts continueraient de vibrer à l’unisson à travers le temps. Bon festival à toutes et à tous !
Eric Delhaye
Maire de Laon – Président de la Communauté d’Agglomération du Pays de Laon - Conseiller régional des Hauts-de-France

En choisissant cette année d’orienter le thème de sa programmation autour des sources littéraires d’inspiration de la musique, le festival de Laon souhaite accompagner symboliquement l’implantation de la Cité internationale de la langue française dans l’Aisne. Il conforte ainsi son ancrage dans le paysage culturel du département et sa volonté de contribuer à son essor global. Le soutien principal et régulier du Conseil départemental encourage cette démarche, et s’inscrit dans le projet de valoriser autour de ces réalisations le potentiel et le rayonnement d’un territoire aux multiples richesses.
Nicolas Fricoteaux
Président du Conseil départemental de l’Aisne

L’édition 2022 du festival de Laon confirme avec éclat son ambition de conjuguer excellence artistique et proximité, en élargissant encore son emprise bien au-delà de Laon. Parallèlement aux coréalisations régulières avec la Cité de la musique et de la danse de Soissons, ce sont aussi les églises de Braine et de Royaucourt qui accueillent les concerts dans des sites patrimoniaux exceptionnels. C’est également tout le sens de l’implication de l’ADAMA dans le festival, au service d’une action départementale coordonnée, ambitieuse et solidaire dans le contexte de ruralité qui est celui de l’Aisne.
François Rampelberg
Président de l’ADAMA - Vice-Président du Conseil départemental de l’Aisne