Deux des plus grands chefs-d’œuvre du répertoire des Ballets russes, la troupe de Diaghilev qui se produit à Paris dès 1909 sous l’égide de la Société des grandes auditions de la comtesse Greffuhle, l’un des modèles de la princesse de Guermantes.
Des spectacles qui ont passionné Proust, émerveillé lors de la première de Shéhérazade avec Nijinski, à laquelle il assiste en 1910 en compagnie de Reynaldo Hahn.
« Quand avec l’efflorescence prodigieuse des Ballets russes, révélatrice coup sur coup de Bakst, de Nijinski, de Benois, du génie de Stravinski, la princesse Yourbeletieff, jeune marraine de tous ces grands hommes nouveaux, apparut portant sur la tête une immense aigrette tremblante, […] on put croire que cette merveilleuse créature avait été apportée dans leurs innombrables bagages comme leur plus précieux trésor, par les danseurs russes*. » * Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, Sodome et Gomorrhe, Gallimard, “Bibliothèque de la Pléiade”, 1987-1989, t. III, p. 140.